Jeremie Cravatte, 2019
On a pris le pli de regarder la catastrophe écologique à travers un prisme dont on aurait pu se passer.
Jusqu’à maintenant, les populations ne voient pas grand-chose se concrétiser à part des mesures coercitives qui visent la majorité sociale, et qui ne remettent pas en cause les taux de rendement inutiles et destructeurs des plus grands actionnaires. Pour l’instant, la véritable raison de ces mesures est la répartition entre le capital et le travail, pas l’écologie. Si les propositions (prétendument) écologistes se font sur des bases injustes, il n’y a aucune raison que cette majorité sociale les accepte, et tant mieux. Ce n’est pas l’écologie en tant que telle qui est irrecevable, c’est le constat d’injustice. Parler aux gens de baisse de « confort » radicale dans un monde où ce « confort » n’a jamais été aussi inégalitairement réparti, c’est préparer le terrain pour le fascisme.