Anton Pannekoek, “La destruction de la nature”, ZeitungsKorrespondenz (“Correspondances de journaux”), no 75, 1909
L’État peut certes faire beaucoup pour empêcher l’impitoyable extermination d’espèces rares. Mais l’État capitaliste n’est après tout qu’un triste représentant du bien commun. Il doit se plier aux intérêts essentiels du capital.
Dans ce court texte de 1909, l’astronome et militant communiste hollandais Pannekoek attaque ceux qui prétendent dénoncer la destruction de la nature sans s’en prendre à ses racines profondes : la course au profit, inéluctable dynamique du système capitaliste. Il y contredit aussi l’idée selon laquelle les socialistes ont eu une vision très productiviste de la relation de l’humanité avec l’environnement.